Jair Bolsonaro élu au Brésil
Fernando Haddad faisait mine d’y croire mais il y avait trop de retard entre lui et le candidat d’extrême-droite. C’est donc le nostalgique de la dictature militaire (1964-1985), pro-arme et pro-torture qui devient le nouveau président du plus grand pays d’Amérique Latine. Il remporte le second tour avec plus de 55% des suffrages et 10 millions de voix d’avance sur le candidat du Parti des Travailleurs. Comme à la suite du premier tour, les marchés financiers saluent la victoire du candidat ultra-libéral.
Gustavo Bebianno, le président du Parti de Bolsonaro (Partis social libéral) avait annoncé la couleur il y a quelques jours dans le journal O Globo en assurant de la présence de «Quatre ou cinq généraux» dans le gouvernement. Dans la vidéo annonçant sa victoire, Jair Bolsonaro a déclaré avoir « accompli la mission de sauver le Brésil » plaçant sa campagne sous le signe de « l’homme, de la femme, des enfants et de la Bible sacrée ».
Bolsonaro est resté fidèle à lui-même dimanche soir à l’annonce des premiers résultats affirmant : « Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche ». Sur la plage de Barra da Tijuca près du domicile du président élu qui prendra ses fonctions en janvier, un chef d’entreprise déclarait : « Nous sommes le peuple indigné, exaspéré par la violence et la corruption. Le peuple a parlé. C’est la première fois que je me sens représenté ».
Le candidat de la gauche a paru amer dans son intervention hier soir. Il a pris la parole sans félicité le vainqueur soulignant que « Les droits civiques, politiques, du travail et sociaux sont en jeu maintenant » souhaitant représenter « une opposition qui place les intérêts de la nation au-dessus de tout ».