Au moins 280 morts en Indonésie
L’Indonésie vit un nouveau drame. Un tsunami d’origine volcanique a ravagé une nouvelle fois une partie des côtes de l’archipel provoquant des dégâts considérables. La vague géante a frappé samedi. Les autorités présentent un bilan de 281 décès ce matin mais on compte des dizaines de disparus. Hier le bilan était de 222 décès et de 1000 blessés.
Le tsunami a été provoqué par l’éruption du volcan Anak Kratatoa qui a provoqué un glissement de terrain sous-marin dans le détroit de la Sonde au Sud de l’île de Sumatra et à l’Ouest de celle de Java. « Le nombre des victimes va continuer à augmenter ainsi que les dommages », a anoncé le porte-parole de l’agence nationale de gestion des catastrophes. Des équipes munies d’excavateurs et d’autres équipements lourds essaient de dégager les décombres à la recherche de survivants. Le gouvernement a annoncé 7 jours de recherche de survivants.
Samedi sur la BBC, la volcanologue Jess Phoenix a expliqué que « l’Anak Krakatoa étant situé partiellement sous l’eau, l’éruption a provoqué un déplacement de terrain en profondeur qui a poussé l’eau devant lui, causant le tsunami ».
« Le risque de tsunami dans le détroit de la Sonde restera élevé tant que le volcan sera dans sa phase d’activité actuelle parce qu’il est susceptible de déclencher d’autres glissements de terrain sous-marins », déplore ainsi Richard Teeuw, de l’université de Portsmouth, interrogé par l’Agence France-Presse.
Oystein Lund Andersen, un photographe norvégien spécialiste des volcans, témoigne de la scène qui a eu lieu le jour du drame : « J’étais en train de photographier le volcan en éruption. Cette dernière avait été assez forte toute la soirée mais rien d’alarmant ne s’était produit sur la plage. Tout était sombre. Soudain, j’ai vu une vague arriver. J’ai couru. Elle n’était pas si forte. Mais quand je suis arrivé à mon hôtel pour évacuer ma femme et mon fils qui dormaient, une deuxième vague a frappé, beaucoup plus grande celle-là. On a fui dans la forêt, sur les hauteurs ».