La lettre aux Français du Président fait réagir
La lettre aux Français du président Emmanuel Macron a été rendu publique hier dans la journée. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les oppositions ne dénoncent un coup d’épée dans l’eau ou l’obstination du pouvoir sur la question de l’ISF. Beaucoup évoquent un grand débat volé par l’exécutif qui s’il promet d’entendre touts les sujets, assure ne rien changer de son projet.
Emmanuel Macron assure qu’il n’y a « pas de questions interdites ». Pourtant, le président explique que « nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises […] afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage ». Cette contradiction a fait réagir les oppositions qui dénoncent un déni de démocratie.
« Tous les sujets doivent pouvoir être évoqués et la quefait réagiron de l’impôt sur la fortune, de la fiscalité des plus riches, ne peut pas être interdite », a déclaré le Premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure sur France Info. « On ne peut pas convoquer l’ensemble des Français à un grand débat en leur disant ‘vous aurez vos questions, et ce sera mes réponses ». « Les thèmes choisis ferment toutes discussions sur les salaires, retraites, conditions de travail.. », a de son côté posté sur twitter Alexis Corbière, député La France Insoumise et porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Idem sur l’ISF, CICE etc. Et au final de ce débat qui décidera ? Le Président tout seul. En République, le Peuple doit pouvoir débattre, mais surtout décider » déclare le député.
« Nous ne voulons pas que ce débat soit l’occasion d’éviter de répondre aux questions de justice fiscale et de justice sociale que posent les Français depuis des mois », a annoncé dimanche Benoît Hamon, chef de file de Génération-s, dans un communiqué.