Etats Unis-Mexique : Donald Trump tient à ses tarifs douaniers malgré de vives oppositions
Donald Trump a annoncé, jeudi soir, son intention d’imposer des tarifs douaniers sur les exportations du Mexique, l’un des plus importants partenaires commerciaux des États-Unis. Cette décision a provoqué le courroux des législateurs et des entreprises, qui pensent que le président américain se livre à un jeu dangereux.
Washington accuse Mexico d’être à l’origine de tous ses maux
Quand Donald Trump a pris une décision, personne ne peut le faire reculer. Il vient de le prouver une nouvelle fois. Après avoir fait planer l’épée de Damoclès sur la tête du Mexique pendant des mois, il a annoncé ce jeudi soir qu’il imposera un tarif de 5%, à compter du 10 juin, sur toutes les marchandises arrivant aux États-Unis en provenance de la frontière sud. Le président américain surtaxe ainsi des millions de produits comme les voitures, les machines, les fruits et les légumes. Il a aussi promis que les tarifs douaniers augmenteraient chaque mois jusqu’à ce que le Mexique empêche les migrants d’entrer sur le territoire américain.
Ce vendredi, alors que les réactions hostiles contre sa mesure se multipliaient, Donald Trump a rembobiné avec une salve de tweets (comme à son habitude). Il a de nouveau attaqué le Mexique, les démocrates et tous ceux qui critiquent sa décision. Selon lui, malgré ses mises en garde, le voisin du sud a continué de convoyer ses ressortissants. D’après lui, ces Mexicains emmènent avec eux drogue et criminalité dans les villes américaines.
Les entreprises et les élus s’alarment
Réagissant à cette punition de Donald Trump, le ministre des Affaires étrangères mexicain, Marcelo Ebrard, a écrit sur Twitter que « le traitement du Mexique est injuste et n’a de sens économique pour personne ». Puis il a pris son avion pour Washington, dans l’espoir de trouver une solution diplomatique.
Les entreprises américaines, qui ont importé 346,5 milliards de dollars de marchandises mexicaines l’an dernier, ne sont évidemment pas contentes de la décision de Donald Trump. De nombreux grands fabricants, notamment Ford, Caterpillar, Whirlpool et Polaris, ont d’importantes usines au Mexique.
Face à l’obstination du locataire du Bureau Ovale, les législateurs américains ont décidé d’user de tous les recours pour faire annuler sa décision : « Il s’agit d’un impact tellement négatif pour l’économie américaine et les familles américaines et nous n’avons d’autre choix que d’explorer toutes les options de recul », a déclaré Neil Bradley, vice-président exécutif et responsable des politiques à la US Chamber of Commerce.
Même si les législateurs, les groupes d’entreprises et les dirigeants étrangers se sont alarmés de l’imposition des tarifs douanières, les hauts responsables de la Maison-Blanche, eux, n’ont montré aucun signe de recul ni de repli.