Sommet anti-G7 : plusieurs milliers de personnes ont défilé d’Hendaye à Irun samedi
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé d’Hendaye (France) à Irun (Espagne) samedi 24 août, alors que le sommet du G7 démarrait officiellement. Contrairement aux craintes du gouvernement, nourris par les heurts du vendredi, la marche s’est déroulée de manière pacifique et dans une ambiance presque festive.
Une forte mobilisation des anti G7
Le samedi 24 août, au moins 15.000 personnes (selon les organisateurs) et 9.000 à 13H (d’après la police) ont parcouru dans le calme les quatre kilomètres qui séparent les villes frontalières de Hendaye (France) et Irun (Espagne). Les autorités craignaient des violences à cause de la présence supposée de Black Blocs, ces militants libertaires et radicaux. Vendredi soir, les inquiétudes du gouvernement avaient été confirmées par des heurts entre forces de l’ordre et manifestants à Urrugne, près du camp où réside une partie des anti-sommet.
Fort heureusement, tout s’est bien passé ce samedi, jour d’ouverture du sommet de G7 à Biarritz, ville basque transformée en camp retranché. Les organisateurs, eux, ne redoutaient pas de violences car ils avaient pris des dispositions. « On a un service de médiation assez conséquent avec 200 militants expérimentés, principalement basques », a expliqué Aurélie Trouvé, porte-parole d’ALternative G7, un collectif co-organisateur du contre-sommet, qui a d’ailleurs appelé les autorités à la retenue et à la responsabilité.
Présence discrète des policiers
Du côté des autorités, on a semblé également avoir misé sur le sens de la responsabilité des organisations. En effet, alors que le gouvernement a mobilisé plus de 13.000 membres des forces de l’ordre pour assurer la sécurité du G7, la présence policière était quasi inexistante à Hendaye. Seul un hélicoptère a survolé la marche pacifique.
« Y’en a marre d’être dirigé par des gens qui ne pensent qu’à leur gueule »
Tout le monde était au rendez-vous ce samedi pour la grande marche d’Hendaye à Irun. Il y avait notamment les écologistes, les altermondialistes, les anticapitalistes, quelques gilets jaunes et des sympathisants basques, dont certains sont venus des villes voisines d’Espagne.
Pour Elise Dilet, 47 ans, membre de l’association altermondialiste basque Bizi, « C’est important de montrer que la population se mobilise et qu’elle n’est pas d’accord avec le monde qu’on nous propose ». Michel, un sympathisant des gilets jaunes venu d’un village voisin, se veut plus percutant : « Y’en a marre d’être dirigé par des gens qui ne pensent qu’à leur gueule. On est contre la dictature de Macron et des grands de ce monde, qui veulent se partager le pouvoir et écraser le peuple », a-t-il lancé.