Réforme des retraites : Après FO, la CGT entre en action ce mardi
Après FO, c’est au tour de la CGT de se mobiliser ce mardi 24 septembre contre la réforme des retraites. SOCIAL Solidaires, la FSU et l’Unsa-Ferroviaire se sont joints à l’appel à manifester lancé mi-juillet. La manifestation parisienne partira à 14h de la place de la République pour rejoindre celle de la Nation.
Plus de 150 rassemblements prévus ce mardi
Ce mardi, la CGT prend la relève des avocats, médecins, pilotes, infirmières, de la RATP ou encore de Force Ouvrière, dans la rue pour dénoncer la future réforme des retraites. Solidaires, la FSU et l’Unsa-Ferroviaire se sont joints à cette manifestation annoncée mi-juillet par la CGT au moment de la remise du rapport du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, entré au gouvernement en septembre.
Près de 150 rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France, sous un même mot d’ordre à savoir « Emploi, salaires, services publics, retraites : stoppons la régression sociale ! ». A Paris, c’est le grand classique. La manifestation partira de la place de la République à 14h pour rejoindre la Place de la Nation. Il n’y aura pas de grève, mais quelques perturbations sont attendues dans certains secteurs d’activité comme les transports. Ainsi, à la SNCF, deux trains Intercités sur cinq, trois TER sur cinq et un Transilien sur deux ne devraient pas circuler. La RATP, touchée par une grève très suivie il y a dix jours, prévoit de son côté un trafic «quasi normal» tant pour les métros, que les bus et les trams. Des perturbations sont également prévues dans les transports publics à Lyon, Metz ou encore Besançon.
« Peut-être faudra-t-il plus de temps »
Force ouvrière, qui a réuni plusieurs milliers de personnes samedi, a annoncé qu’il y aura d’autres mobilisations jusqu’à obtenir gain de cause. Avec cette « offensive », Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, estime que le gouvernement a « la trouille ! » à présent et qu’il cherche désespérément à gagner du temps. Emmanuel Macron a en effet récemment expliqué qu’il faudrait « faire des choix » et avoir « des discussions sur les professions pour qui il y a des régimes spéciaux », mais « peut-être faudra-t-il plus de temps ». Le gouvernement veut faire voter le projet de loi qui définira le nouveau système universel d’ici juillet 2020, après une nouvelle concertation citoyenne. La réforme prévoit de fusionner en un système unique par points les 42 régimes existants, à l’horizon 2025. Ce que rejettent les syndicats.
Faire évoluer le système, tout en gardant les acquis
Philippe Martinez défend le maintien des régimes spéciaux comme «des systèmes complémentaires» au régime général, «même s’il faut mieux harmoniser un certain nombre de choses » et «prendre en compte l’évolution du monde du travail». «Notre système a été créé en 1945, entre-temps le monde du travail a changé Il faut le faire évoluer, tout en gardant son socle, car c’est le modèle le plus juste au monde, basé sur la solidarité», a-t-il déclaré dans les colonnes de Libération.