Réforme des retraites : la CGT dénonce un compromis impossible
Alors que les négociations sur la mise en place du plan de financement de la réforme des retraites ont commencé ce mardi 18 février, le groupe de consultation n’est déjà plus au complet au matin de la deuxième journée d’échanges. En effet, la numéro deux de la CGT, Catherine Perret, a annoncé que la CGT ne se rendrait plus à ces réunions. En cause, elle évoque un « compromis impossible » avec le gouvernement, couplé à une marge de manœuvre très réduite…
La CGT tiendra une conférence alternative à la consultation sur la réforme des retraites
Trouver un compromis avec l’exécutif semble donc se compliquer pour la Confédération Générale du Travail. La situation semblait tout de même attendue, puisque Catherine Perret s’est exprimée de manière virulente à ce sujet, expliquant que « la conférence de financement est morte », tout en soulignant que ce n’était « pas une surprise pour la CGT« .
Le syndicat reste tout de même à l’écoute des propositions du gouvernement. Cependant, le groupe de Phillippe Martinez ne se voile pas face et sait que l’exécutif ne bougera probablement jamais. Catherine Perret avait d’ailleurs regretté que les négociations soient déjà terminées avant d’avoir commencé, expliquant que « le premier ministre avait fixé comme objectif de ne pas augmenter les cotisations sociales« .
Au-delà du problème des cotisations sociales, la base de la réforme, à savoir la mise en place d’un système de retraites par points, ne satisfait pas la CGT. Le syndicat évoque en effet une mesure « synonyme de recul social« . Cette situation a poussé le syndicat à organiser sa propre conférence jeudi 20 février avec l’intersyndicale.
L’objectif de ce rassemblement est d’exposer les idées des différents syndicats et de proposer « un autre modèle de société« . La CGT évoque déjà quelques-unes de ses mesures, qui visent à faire passer l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour toutes et tous et revoir les bases de calcul des pensions. La Confédération Générale du Travail espère ainsi revenir au système se basant sur les dix meilleures années dans le privé et sur les six derniers mois dans le public. Enfin, le syndicat estime qu’il est nécessaire de prendre en compte les années d’études dans le calcul des cotisations.