Torrent : des « barons » d’un grand réseau de piratage arrêtés par Europol
Europol a annoncé cette semaine avoir arrêté trois membres de l’un des plus grands réseaux de piratage au monde, « Sparks Group », dans le cadre d’une enquête internationale menée par 18 pays. Ils sont accusés d’avoir récupéré frauduleusement des œuvres cinématographiques physiques avant de supprimer les protections liées au droit d’auteur pour en publier des copies sur les sites de torrents.
Un raid collaboratif entre des forces de l’ordre de 18 pays (dont la France, l’Allemagne, les Etats-Unis et la Suisse) a permis l’arrestation de trois « barrons » de « Sparks Group », l’un des grands réseaux de piratage au monde. Le trio se compose de George Bridi, 50 ans, résidant au Royaume-Uni, Jonathan Correa, 36 ans, dont le lieu de résidence n’est pas précisé et Umar Ahmad, 39 ans, habitant en Norvège et surnommé « Artist ». Tous les trois sont accusés de violation du droit d’auteur et de complot, des accusations passibles d’une peine maximale de cinq ans de prison. Bridi a également été accusé de complot de fraude électronique et de complot en vue de transporter des biens volés entre les États. Pour ces accusations, il risque une peine maximale de 20 et 5 ans de prison, respectivement.
Des millions de dollars de pertes financières
Selon Europol, ces têtes pensantes de « Sparks Group » récupèrent frauduleusement des œuvres cinématographiques physiques (DVD, Blu-Ray…) avant de supprimer les protections liées au droit d’auteur. Ils publiaient ensuite des copies en ligne, en particulier sur les sites de torrents. Grâce à ce procédé, ils ont pu pirater des centaines de films, notamment l’essentiel des grosses productions américaines, au cours de ces dernières années. Les partenaires d’Europol estiment les pertes financières à des « millions de dollars ». L’agence européenne indique aussi avoir démantelé 60 serveurs en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, à l’issue de cette enquête qui a démarré en 2016.
Seulement la partie émergée de l’iceberg
D’après des sources du site Torrent Freak, ce coup de filet a provoqué un « séisme » dans le monde du torrent, poussant les membres de « The Scene », surnom donné à une poignée de groupes de pirates à l’image de Sparks Group, à se cacher davantage. Or, il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg. Tout le milieu pourrait donc couler. Torrent Freak annonce que beaucoup de membres des groupes de piratage ont déjà pris la poudre d’escampette.