Procès en destitution : Trump s’en sort une nouvelle fois au Sénat
Le deuxième procès en destitution de l’ancien président américain au Congrès s’est soldé par un acquittement. L’ampleur des événements du 6 janvier n’aura pas suffi à mobiliser le nombre d’élus républicains nécessaires à la condamnation de Donald Trump.
Donald Trump a été acquitté samedi, des charges d’incitation à l’insurrection qui pesaient sur lui après l’assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier dernier en pleine officialisation de la victoire de Joe Bien à la présidentielle de novembre. Les démocrates qui comptaient sur le ralliement de 17 sénateurs républicains au moins (il faut une majorité relative pour faire condamner Trump) pour faire condamner l’ex-président n’en auront eu que sept. Résultat : l’ancien locataire de la Maison Blanche s’en sort avec 57 votes pour et 43 contre.
C’est deux voix républicaines de plus que lors de la procédure à la Chambre pour laquelle cinq élus seulement s’étaient montrés favorables. Cela reste toutefois insuffisant pour faire condamner Donald Trump comme le voulaient les démocrates. Ces derniers n’ont cessé de marteler tout au long du procès débuté mardi dernier, que l’ancien chef de l’État était responsable des événements du 6 janvier pour avoir incité ses partisans à descendre sur le Congrès à travers ses discours va-t-en-guerre contre Biden et la tenue de la présidentielle. Des extraits vidéos d’une violence rare sont venus nourrir cet argumentaire que les avocats de Trump ont bien évidemment rejeté, plaidant une procédure anticonstitutionnelle pour un chef de l’État désormais hors fonction. Surtout, ils ont indiqué le milliardaire républicain ne pouvait être tenu responsable des attaques.
Un acte 2 manqué
Tout semble glissé sur le dos du 45e président américain. Il est devenu pour le coup le premier chef de l’État dans l’histoire des États-Unis à échapper à deux tentatives de destitution, après son procès en cours de mandat dans l’affaire russe. Ces acquittements successifs de Trump malgré l’ampleur des accusations et des preuves plus ou moins accablantes contre sa personne, montrent à quel point le parti républicain reste inféodé à l’ancien président malgré son départ du bureau ovale.
Fort du soutien de plus de 60 millions d’Américains au dernier scrutin présidentiel, Donald Trump reste un personnage politique extrêmement influent dans le pays. Il dispose donc encore d’une capacité de nuisance très forte contre nombre d’élus républicains. À preuve, même le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a voté contre la destitution de l’ex-président samedi, alors qu’il le tient responsable de l’insurrection du 6 janvier.