Le Barça débarrassé de Griezmann
Le prêt du Français à l’Atletico Madrid dans les derniers instants du mercato estival met un terme à un mariage qui n’aura jamais fonctionné.
Cela pourrait sembler dur à dire et même incompréhensible pour beaucoup au regard du talent intrinsèque du joueur, mais le FC Barcelone se réjouit du départ d’Antoine Griezmann. À commencer par son président Joan Laporta qui a dit lundi dans un entretien au média catalan Esport3, toute sa satisfaction de ne plus voir l’international français évoluer sous les couleurs bleu et grenat. « Le Barça n’avait pas besoin de lui », a tout simplement déclaré le nouveau dirigeant barcelonais, qui a relevé la difficile intégration du joueur de 30 ans au Camp Nou.
On pourrait difficilement lui donner tort, tant Grizou a bafouillé son football ces deux dernières années en club. Arrivé en 2019 d’Atletico Madrid contre la mirobolante somme de 120 millions d’euros, l’ancien de la Real Sociedad avait suscité de l’espoir compte tenu de ses cinq brillantes saisons à Vicente Calderon renommé depuis Wanda Metropolitano. Le Français venait par ailleurs de boucler une année 2018 de grande qualité marquée par une victoire au Mondial avec l’équipe de France et un podium au classement du Ballon d’Or.
Le faux problème Messi
Mais l’aventure barcelonaise va très vite tourner au cauchemar pour le numéro 7 des Bleus devenu au fil des matchs, une pâle copie de lui-même. Le joueur offensivement impliqué chez les Colchoneros a laissé place à un Griezmann invisible sur le terrain et dont le seul mérite est de figurer dans le premier rideau défensif du Barça. Pour un joueur à vocation offensive, cela est humiliant. D’autant qu’au même moment, Grizou continuait de répondre présent en sélection nationale.
Las de voir leur chouchou méconnaissable, de nombreux analystes français n’avaient guère hésité à pointer du doigt la responsabilité de Lionel Messi dans la situation du tricolore. La théorie voudrait que le sextuple Ballon d’Or fasse payer à Griezmann le non-retour de son copain Neymar au Barça. Ce storytelling a prévalu jusqu’au départ de la Pulga du club catalan, qui a révélé une triste réalité : le recrutement du français en Catalogne était une erreur de casting.
Retour à la maison
D’où son retour chez les siens orchestré dans les dernières minutes de la date limite des transferts le 31 août dernier via un prêt de deux ans, assorti d’une obligation d’achat de…40 millions d’euros. Pour un joueur qui en valait plus du triple il y a seulement deux ans, la dégringolade n’aurait pas pu être plus rude. À charge pour Griezmann désormais de se relancer à Madrid.